Diana pleurait, elle éclatait en sanglot à chaque fois qu'elle repensait à ce jeune homme. Elle l'aimait. Elle en était amoureuse il y a trois semaines encore. Mais désormais, lorsqu'elle fermait les yeux, elle revoyait son visage et pleurait de plus bel. Traumatisée par un lycéen. Voilà, ce qu'elle était.

   Cela s'est passé il y a dix-sept jours. Un peu gênée, elle était allée voir celui dont elle était amoureuse depuis le début de l'année dernière et lui avait demandé si elle pouvait lui parler seul à seul. Ce à quoi, il l'invita à la rejoindre devant la salle de musique après les cours de l'après-midi car il devait se dépêché d'aller en cours. Quel élève modèle ! Ses copains, qui l'entouraient, souriaient bêtement depuis l'arrivée de la jeune fille. Elle n'y avait pas prêté attention.

   La lycéenne, les joues rouges et le coeur battant la chamade, attendait devant la salle de musique. Cette salle de classe était éloignée des autres, seule au quatrième étage, dans le grenier en quelques sortes. Le proviseur de l'établissement l'avait fait mettre là car c'était l'endroit le plus isolé et ainsi les instruments ne dérangeaient pas le bon déroulement des autres cours. Le jeune homme tant attendu arriva, il lui adressa un grand sourire charmeur. Il l'invita à entrer dans la salle, disant qu'ils y seraient plus tranquille pour discuter. Il ferma la porte, s'approcha d'elle et la regarda posément :

« Alors, que me voulais-tu ?

- Euh... En fait... Comment te le dire... Cela fait longtemps que je voulais te dire que... Je veux que tu le saches... Mais...

- Enfin, qui a t-il ? Ne sois pas si gênée, je ne vais pas te manger ! plaisanta t-il.

- … Je t'aime... chuchota t-elle indistinctement.

- Pardon ?

- Je t'aime. »

   Sans une mot, il s'approcha d'elle, caressa délicatement sa joue et remit une de ses longues mèches noirs derrière son oreille droite. Puis il s'inclina vers elle, leurs lèvres se touchèrent. La jeune fille frissonna. Une vague de chaleur l'enveloppa, elle avait l'impression que les chutes du Niagara se déversaient en elle, porteuses d'un bonheur intense. C'était son premier baisé. Elle passa un merveilleux moment.

   En sortant de la salle, elle était la personne la plus heureuse au monde ! Que de joie ! Un bien être intérieure. Le soir, elle pensa longtemps à lui et écrivit ce qu'elle ressentait dans son journal intime avant d'enfin trouver le sommeil.